Chaque année, ce sont plusieurs centaines de milliers de personnes en France qui sont concernées par les escarres. Pour prévenir l’apparition de ces lésions chroniques, Mister Gaspard a mis au point un coussin intelligent à l’attention des personnes en fauteuil roulant.
Un dispositif médical efficace contre les escarres
Comme beaucoup d’autres pathologies, la formation d’escarres est souvent favorisée par un certain nombre d’éléments bien connu du monde médical. Parmi les principaux facteurs, on trouve en premier une perte de mobilité et des exercices physiques insuffisants. Ces deux facteurs entraînent une fonte de la masse musculaire. Les tissus sont alors compressés contre les surfaces dures. La circulation sanguine est alors diminuée, et avec elle, l’oxygénation de ces mêmes tissus. Sans intervention, ceux-ci se nécrosent.
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Il est toutefois possible d’agir à titre préventif pour réduire les risques de formation de ce que l’on nomme également plaie de lit. Pour cela, la personne doit changer régulièrement de position, bien s’installer pour éviter les points de compression et avoir une activité adaptée et régulière.
C’est là qu’intervient Mister Gapard, un dispositif médical dédié à la prévention des escarres. Ce produit de santé a pour objectifs principaux d’identifier les mauvaises postures et le manque d’activité. Discret, ce coussin intelligent contre les escarres se positionne sur le siège du fauteuil. Totalement autonome, il renferme une nappe de capteurs qui prennent des mesures à intervalles réguliers.
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En fonction des paramètres personnalisés qui lui ont été fournis, ce dispositif est ainsi en mesure de déterminer si l’utilisateur a une activité physique suffisante ou encore, s’il est bien positionné. L’ensemble de ces renseignements sont accessibles via une application dédiée. Des alertes viennent également rappeler à l’utilisateur que cela fait longtemps qu’il est immobile ou encore que sa posture n’est pas bonne.
Quels sont les différents stades de cette lésion ?
Bien évidemment, toutes les personnes qui sont immobilisées ou qui ont une perte de la sensibilité ne vont pas développer des escarres. Les soignants sont toutefois très vigilants car c’est loin d’être anodin. C’est par ailleurs très douloureux et très long à guérir.
En fonction du stade d’évolution, cela peut même présenter un danger sérieux :
- stade 1 : le premier stade se caractérise par une rougeur très localisée de l’épiderme. Pour s’assurer qu’il s’agit bien d’un début d’escarre, il suffit d’appuyer avec le doigt sur la zone en question. En temps normal, celle-ci devient blanche car la circulation sanguine est ralentie. Dans le cas d’une escarre, elle reste rouge ;
- stade 2 : des plaies superficielles (dermabrasion) ou des phlyctènes (petites cloques) font leur apparition au niveau de la zone d’appui. Il peut y avoir de très légers saignements et l’écoulement de fluides (exsudats) au niveau de la plaie ;
- stade 3 : c’est le stade de la nécrose tissulaire, c’est-à-dire la mort anormale des cellules des tissus superficiels et sous-cutanés. La plaie se creuse et l’ulcération est plus profonde ;
- stade 4 : c’est le stade le plus grave puisque la nécrose gagne en profondeur. La plaie se creuse considérablement et la destruction tissulaire peut aller jusqu’aux muscles, voire jusqu’aux os pour les cas les plus sévères.