Les athlètes, qu’ils soient amateurs ou professionnels, sont souvent confrontés à des défis physiques intenses, parfois au détriment de leur santé. La maladie du sportif, une affection courante parmi ceux qui poussent leur corps à l’extrême, peut se manifester par divers symptômes.
Ces symptômes incluent la fatigue chronique, les douleurs musculaires et articulaires, ainsi qu’une diminution des performances. Ce trouble peut aussi entraîner des troubles du sommeil et une susceptibilité accrue aux infections. Le traitement repose sur une approche holistique, combinant repos, nutrition adéquate et, dans certains cas, une intervention médicale pour gérer les complications plus graves.
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Plan de l'article
Qu’est-ce que la maladie du sportif ?
Le terme maladie du sportif fait référence à un ensemble de symptômes liés à un excès d’entraînement sportif, connu aussi sous le nom de syndrome de surentraînement. En médecine sportive, ce syndrome est caractérisé par une réaction chronique résultant d’une surcharge physique prolongée sans périodes de récupération adéquates.
Surentraînement : une définition
Le surentraînement est parfois utilisé délibérément pendant une période limitée pour ajuster une méthode d’entraînement. Lorsqu’il devient excessif, il peut mener au syndrome de surentraînement. Ce dernier est causé par un excès d’entraînement sportif et se manifeste par une série de symptômes invalidants pour l’athlète.
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Les risques d’un excès d’entraînement sportif
Un excès d’entraînement peut apparaître dans diverses situations :
- Entraînement d’endurance trop intense : Les sports nécessitant une grande endurance, comme le marathon, sont particulièrement à risque.
- Efforts en zone anaérobie : Les courses de vitesse ou efforts de courte durée mais très intenses favorisent le surentraînement.
- Participations trop nombreuses à des compétitions : Les athlètes ne laissant pas suffisamment de temps de récupération entre les compétitions peuvent développer ce syndrome.
La médecine sportive utilise le terme de syndrome de surentraînement pour décrire cette réaction chronique. Les sportifs d’endurance, de force, ainsi que ceux pratiquant des sports de vitesse, peuvent tous être affectés.
Lorsqu’un athlète dépasse ses capacités de récupération, il peut aussi perturber son système de régulation du stress, incluant l’axe HPS (hypothalamo-pituito-surrénalien) et le système nerveux autonome. Cela peut mener à des déséquilibres hormonaux et un hypercatabolisme protidique, où les protéines corporelles se dégradent de manière excessive.
Les symptômes de la maladie du sportif
Le syndrome de surentraînement se manifeste par plusieurs symptômes, souvent insidieux. La baisse de performance est l’un des premiers signes. Les athlètes, malgré un entraînement intensif, constatent une diminution de leurs résultats. Cette baisse de performance n’est pas liée à un manque d’effort mais à une incapacité de l’organisme à récupérer adéquatement.
La fatigue est un autre symptôme courant. Elle dépasse la simple sensation de fatigue après un effort. Il s’agit d’une fatigue chronique, persistante, qui ne disparaît pas même après des périodes de repos. Cette fatigue peut être accompagnée de troubles du sommeil, rendant la récupération encore plus difficile.
Les douleurs musculaires et la faiblesse musculaire sont aussi fréquentes. Les athlètes ressentent des douleurs diffuses, souvent sans cause apparente, et une diminution de la force musculaire. Ces symptômes peuvent s’accompagner de troubles psychologiques, tels que l’irritabilité, la dépression ou une baisse de la motivation.
Des signes physiologiques comme une augmentation de la fréquence cardiaque au repos et des troubles hormonaux peuvent indiquer un syndrome de surentraînement. Les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, peuvent être élevés, tandis que les niveaux de testostérone, essentiels pour la récupération musculaire, peuvent être bas. Ces déséquilibres hormonaux perturbent le fonctionnement global de l’organisme, exacerbant les autres symptômes.
Les causes et facteurs de risque
Le syndrome de surentraînement résulte souvent d’un excès d’entraînement sportif. Les athlètes qui s’entraînent de manière trop intensive et/ou trop fréquente sans phases de récupération adéquates courent un risque élevé. Plusieurs facteurs peuvent favoriser ce syndrome :
- Efforts en zone anaérobie : Les efforts intenses comme les courses de vitesse.
- Entraînement d’endurance trop intense.
- Participations trop nombreuses à des compétitions.
Les sports d’endurance (course à pied, cyclisme) ainsi que les sports de force (haltérophilie) et les sports de vitesse sont des terrains propices au développement de ce syndrome. La gestion des entraînements et des phases de récupération y est primordiale.
Le système de régulation du stress, incluant l’axe HPS (hypothalamo-pituito-surrénalien) et le système nerveux autonome, peut être affecté par un stress prolongé et intense. Ce déséquilibre hormonal perturbe la récupération et expose l’athlète à un hypercatabolisme protidique, où la dégradation des protéines devient excessive.
Distinguons le dépassement fonctionnel du dépassement non fonctionnel. Le premier est une augmentation contrôlée de la charge d’entraînement, couramment utilisée. Le second, en revanche, résulte d’une intensité excessive et/ou d’une récupération inadéquate, précurseur du syndrome de surentraînement.
Traitement et prévention
La récupération représente le pilier central du traitement du syndrome de surentraînement. Pour restaurer les capacités physiques et mentales, les athlètes doivent observer des périodes de repos strictes, accompagnées d’une alimentation équilibrée et adaptée. Les techniques de relaxation, telles que la méditation ou le yoga, peuvent aussi favoriser la récupération.
Le diagnostic différentiel permet d’éliminer d’autres pathologies potentielles présentant des symptômes similaires, comme des troubles hormonaux ou des infections virales. Il s’agit d’une étape clé pour une prise en charge adéquate.
Les chercheurs Oliver Faude, de l’université de Bâle, et Lars Donath, de l’université allemande du sport de Cologne, ont mis en lumière l’intérêt de programmes de récupération individualisés. Le projet Regman, mené par plusieurs universités allemandes, explore ces approches personnalisées pour optimiser le temps de récupération et prévenir les récidives.
Pour prévenir ce syndrome, les entraînements doivent être planifiés de manière à inclure des phases de récupération suffisantes. Suivez les recommandations suivantes :
- Alternez les séances intensives avec des sessions plus légères.
- Intégrez des jours de repos complets dans votre calendrier sportif.
- Surveillez les signes de fatigue excessive et de baisse de performance.
Consultez régulièrement des spécialistes en médecine sportive pour adapter vos entraînements et prévenir l’apparition de symptômes liés au surentraînement. Le suivi médical permet une détection précoce des déséquilibres physiologiques et une intervention rapide.